Restauration de l'Espicadora

L’histoire de notre Espicadora commence en 2014. Un passionné de vieilles machines agricoles, José Maria BARRALE originaire de Cordoba en Argentine, est venu assister à la Rétromoisson du 15 août. Impressionné par l’événement, il a gardé contact avec notre association et a fait don d'une Espicadora.

 

Cette moissonneuse est apparue en Californie en 1880 et a été commercialisée jusque dans les années 1930, essentiellement en Afrique du Nord et en Argentine. L’arrivée de cette machine, dont l’originalité est d’être tractée par au moins 4 chevaux qui se trouvent derrière la coupe, était fortement espérée au Musée de la Machine Agricole. Et pour cause, il s’agit du premier exemplaire de ce type à poser ses roues sur le territoire européen.

 

Pour mener à bien notre projet, nous avons lancé en 2016, un financement participatif afin de régler les frais de transport de l’Argentine jusqu'en France. Celui-ci est un succès puisque plus de 6000 euros sont récoltés grâce à de généreux donateurs. Il faudra attendre plus d’un an avant que nous obtenions les autorisations pour faire la traversée.

En fin d’année 2017, le secrétaire général de l’association s’est rendu en Argentine afin de démonter l’Espicadora pour le transport.

 

Chargée le 3 avril 2018, elle a quitté l’Argentine en direction de la France le 13 avril 2018. Elle est arrivée au musée le 28 mai 2018 à 9h en pièces détachées dans un conteneur. L’équipe de bénévoles débute la restauration aussitôt afin de pouvoir tenir les délais. En effet, l’Espicadora sera présentée lors de la Rétromoisson du 15 août 2018. Toutes les parties en bois doivent être reconstruites à l’identique car leur importation était impossible. Malheureusement, un pignon s’est cassé pendant le transport.

 

Date d'apparition

Pourquoi cette moissonneuse d’origine californienne, appelée header aux États-Unis, porte-t-elle en Algérie un nom espagnol espicadora ou espigadora ? Certes, les colons d’origine espagnole sont très nombreux en Algérie, notamment dans l’Oranais, mais ce n’est pas la raison principale. C’est que, venant de Californie, cette machine conçue pour l’agriculture extensive des régions chaudes et sèches s’est répandue aussi dans les grandes plaines d’Amérique latine et en particulier en Argentine. Espigadora signifie « glaneuse », ce qui se justifie puisque son premier objectif est de ne couper que les épis en vue de recueillir le grain seulement. Pour la même raison, les Californiens ont appelé cette moissonneuse header qui signifie « cueilleur d’épis », head désignant ici la tête de l’épi. Mais les détails de ce changement de dénomination (qui ? où ? quand ? pourquoi exactement ?) ne sont pas connus pour l’instant. L’espigadora utilisée en Algérie entre les deux guerres est exactement la même que le header mis au point en Californie vers le milieu du XIXe siècle. Il est accompagné par des chariots qui ont le même aspect asymétrique qu’en Algérie, où ils n’ont cependant parfois

que 2 roues. Pour plus d'information, cliquez ici

En France, Max Ringelmann , qui deviendra directeur de la station d’essai des machines agricoles de l’Institut national agronomique en 1888, est le premier à parler du header ou espigadora fabriqué par la firme américaine Case, qu’il a pu voir à l’Exposition universelle de Paris en 1878. L’appareil, accompagné de son chariot, occupe 9 m de large sur 8 m de long. Le constructeur affirme qu’il peut récolter 20 à 25 ha par jour. En 1893, lors d’une mission aux États-Unis, Ringelmann observe une machine semblable de marque Johnston, dont il offre une figure Pour plus d'information, cliquez ici

La restauration de l'Espicadora en images

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chargement de l'Espicadora en Argentine

  

Arrivée du camion à Saint-Loup


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dépose des scellées des douanes argentines

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le container est ouvert mais malheureusement un pignon important a été cassé durant le voyage.


Arrivée de l'Espicadora à Saint-Loup filmée par un drone.

  Sortie de l'essieu

  Essieu en attente de sablage


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Préparation des éléments avant le sablage

 Sablage


 Réalisation des planches de l'élévateur


  Montage de l'élévateur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pignon cassé lors du voyage


 

 

 

 

 

 

Reconstruction de la coupe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mise en apprêt des différents éléments


 Réalisation des rouleaux de l'Espicadora.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réalisation des lattes de la toile

 La coupe reconstruite est mise en apprêt


 Le timon est mis en peinture ainsi que différents

autres éléments

 Création du maître palonnier


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pignon ressoudé est mis en apprêt

 

Mise en peinture d'une roue


 

 

 

 

 

Remontage du timon


 

 

 

 

 

Assemblage des éléments


 

 

 

 

 

 

Première sortie de l'atelier pour les essais


 

 

 

 

 

 

Premiers essais


 

 

 

 

 

Prête pour l’inauguration du 15 août


Le grand dévoilement

 

Partager le site sur

MUMAR (MUsée de la Machine Agricole et de la Ruralité)

 

9 rue du Maître de Forges

58200 Saint-Loup-des-Bois (Nièvre, Bourgogne)

 

Téléphone :  03.86.39.91.41

E-mail :  musee.stloup@orange.fr

Web : www.mumar.fr

Paiement : Chèque, Carte Bancaire ou Espèces.